lundi 16 janvier 2017

Tous nos jours parfaits, Jennifer Niven.




Titre : Tous nos jours parfaits.
Auteur : Jennifer Niven.
Éditeur : France Loisirs.
Nombre de pages : 371.


Résumé :
« Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie.
Finch est la "bête curieuse" de l'école. Il oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et les phases "d'éveil" où il déborde d'énergie. De son côté, Violet avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissée submerger par la culpabilité.
Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante: l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir. »

Mon avis :
L’intrigue – Si vous me suivez sur le compte Instagram tout nouvellement créé pour le blog (@unlivreenhiver), vous aurez pu voir que ce livre a été une déception pour moi. Je sais qu’il a très bien marché, et chaque fois que je l’ai croisé sur les blogs littéraires ou dans les vidéos des booktubeurs, c’était toujours un coup de cœur. Je suis bien désolée de dire que de mon côté, ça n’a pas fonctionné. On suit ici l’histoire de Theodore Finch, souvent appelé par son nom de famille, et de Violet. Leur rencontre est pour le moins improbable, puisqu’ils se retrouvent tous les deux perchés sur un parapet au-dessus du vide. De là, l’histoire entre les deux protagonistes commence. Je dois bien avouer que pendant tout le début du livre, je me suis demandé comment j’allais bien réussir à arriver à la fin de ces presque 400 pages sans décrocher. L’intrigue était molle, je bloquais sur les personnages (je vous en reparle plus bas), en bref, je n’étais pas emballée. Heureusement, lorsque la petite histoire d’amour entre Violet et Finch commence à se profiler, les choses deviennent un peu plus intéressantes et j’ai enfin commencé à m’attacher à cette histoire, et pourtant ce n’était pas gagné.
Mais ce qui m’a gênée surtout, c’est le manque d’originalité. On nous annonce sur la 4e de couverture que ce roman s’adresse à ceux qui ont aimé Nos étoiles contraires et Eleanor & Park. Je n’ai pas lu ce dernier roman, mais John Green oui, et effectivement, j’ai retrouvé ces mêmes schémas. Et plus que Nos étoiles contraires, j’ai eu l’impression de relire ici une copie de La face cachée de Margo : le petit lycéen pas trop apprécié des autres, qui tombe amoureux de la belle lycéenne populaire mais qui souffre d’un certain mal-être, et cette sorte de parcours initiatique qu’ils vont effectuer, dans la vengeance de Margo et les villes de papier chez John Green, et dans l’Indiana et ses curiosités ici. Mis à part le dénouement qui apporte une certaine originalité à ce roman, et surtout un peu d’intensité, j’avais l’impression de lire ici une histoire que j’avais déjà lu maintes et maintes fois ailleurs, avec toujours les mêmes topos, et c’est dommage.
Les personnages – Mais ces lieux communs ne sont pas ce qui m’a le plus dérangée. Ma plus grosse déception, ça a été le personnage de Theodore Finch. Je dois bien avouer que tout au long de l’histoire, et même maintenant que j’ai terminé le livre, il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas à son sujet. Là où on aurait pu avoir un personnage vraiment charismatique et marquant, je ne trouve qu’un ado un peu fade, et dont le caractère est trop décousu pour être vraisemblable. En lisant la note de l’auteure à la fin, je comprends son intention (et je vous conseille vraiment de ne pas sauter ces quelques pages). Ce que je regrette, c’est que cela n’a pas été assez bien amené. Le problème principal de ce personnage (problème que je ne vais pas nommer) est évoqué par le psy de son lycée. Mais c’est fait de manière tellement inattendue que lorsque j’ai lu ça, je me suis dit que c’était simplement une nouvelle étiquette qu’on souhaitait lui coller pour ne pas avoir à s’interroger sur ses vrais soucis. Jusqu’à la fin, je me suis dit que ça n’était pas ça, que ce n’était pas logique dans l’histoire. Et pourtant si.
Violet a moins provoqué en moi de situation de rejet, comme ça a pu être le cas avec Finch. Même si elle vient à bout de certains de ses traumatismes un peu trop facilement à mon avis, comme si la peur irrationnelle pouvait être résolue en un claquement de doigts, elle me laisse un goût moins amer en bouche.
Le styleAlors je sais que vu comme ça, on a l’impression que j’ai passé un mauvais moment. Ce n’est pas le cas non plus. L’histoire s’est heureusement dynamisée au moment où je commençais vraiment à décrocher, et m’a donné envie de continuer ma lecture. L’auteure a réussi à me faire m’attacher à l’histoire et aux personnages, j’avais envie de savoir ce qui allait leur arriver, d’autant qu’elle a un style très agréable, parfaitement adapté au public adolescent visé par cette publication. Les points faibles de cette lecture relèvent selon moi non pas de l’écriture, qui est fluide, mais de la construction des personnages.


Conclusion : Une lecture en demi-teinte, avec un roman qui laisse un goût de déjà vu, mais qui séduira un jeune public.

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