jeudi 17 novembre 2016

Did I mention I miss you?, Estelle Maskame.






Titre : Did I mention I miss you ?
Auteur : Estelle Maskame.
Éditeur : PKJ.
Nombre de pages : 348.


Résumé :
« Il s’est écoulé un an depuis la dernière rencontre entre Eden et Tyler. Eden vit à présent à Chicago où elle étudie la psychologie à l’université. Pour les vacances d’été, elle retourne à Santa Monica, mais elle n’est pas la seule...
Tyler cacherait-il quelque chose à Eden ? Sont-ils vraiment passés à autre chose comme ils le prétendent ? »

Mon avis :
L’intrigue – Autant vous prévenir tout de suite, cette critique ne sera absolument pas objective et aura des airs de groupie. J’ai vraiment adoré cette trilogie. Je ne sais pas pourquoi, mais le titre du premier tome m’avait beaucoup intriguée, et j’avais été directement attirée comme un aimant. En regardant rapidement la 4e de couverture, je trouvais intéressant de traiter d’un sujet incestueux qui ne l’était pas vraiment, tout simplement car c’est un sujet que je ne pense pas avoir croisé ailleurs pour le moment, que ce soit en littérature jeunesse comme en littérature générale. J’avais littéralement adoré les deux premiers tomes, mais ce troisième, c’est un peu celui de la maturité. Les personnages ont grandi, et surtout ont évolué. Ils ont laissé derrière eux leur conception adolescente de l’amour et de la relation amoureuse pour se concentrer sur de nouvelles valeurs, une nouvelle façon de voir les choses, qui reflète davantage l’état d’esprit de deux jeunes qui sont en train de basculer dans l’âge adulte. Estelle Maskame donne ici à ses personnages une plus grande profondeur que précédemment, et leur permet d’évoluer en même temps que les lecteurs. L’intrigue est moins dense, selon moi, que dans les deux tomes précédents. On sent que l’auteure est en train de diriger l’histoire vers sa conclusion, et qu’il est nécessaire qu’elle n’intègre pas trop de péripéties et rebondissements pour ne pas se perdre et faire durer le livre en longueur. Il y a de belles leçons dans ce dernier tome : les alliés d’hier se retournent parfois contre les deux héros, car ils sont les dommages collatéraux de cette relation qui défraie la chronique ; Eden et Tyler – enfin surtout Eden d’ailleurs – doivent assumer leurs décisions et affronter le regard des autres, des inconnus, de leurs proches, familles, amis. On est vraiment ici dans la résolution de cette situation, les personnages n’ont plus le choix et doivent grandir, s’affirmer, décider, et surtout agir. Mais pour cela, les deux protagonistes devront commencer par s’accepter l’un et l’autre, mais surtout apprendre à s’accepter eux-mêmes, avant de pouvoir demander aux autres d’en faire autant. C’est une très belle conclusion sur l’acceptation de soi et des autres, sur la maturité, sur le fait de briser le silence et les non-dits également, qui peuvent exister notamment au sein du cercle familial.
Le styleDans ce dernier volet, Estelle Maskame réussit très bien son pari et nous ravit une fois de plus avec un texte fluide et une écriture souple, qui nous emporte sans même que l’on s’en rende compte. C’était vraiment un plaisir de me plonger dans chacun de ces tomes, je savais à chaque fois que j’allais passer un bon moment, et je n’ai jamais été déçue. Alors certes c’est fait sur un fond de romance adolescente, mais l’auteure parvient tout de même à nous parler d’un problème qui n’est pas si évident que ça : Eden et Tyler sont demi-frère et demi-sœur par alliance, sans lien du sang. Leur relation est-elle incestueuse ou non ? Ce n’est pas si facile de délibérer, et c’était encore moins facile de réussir à nous en parler tout en nous distrayant. Mais je pense qu’un bon auteur, c’est cela : évoquer de vrais problèmes, des questions de société, des questionnements, sous le voile du divertissement et du plaisir de la lecture. Estelle Maskame excelle dans l’exercice, et c’est avec regret que je quitte cette trilogie.


Conclusion : Foncez vers cette saga !

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